Communication, politique et associations font-elles bon ménage?
C'est en tout cas ce que de récentes campagnes peuvent laisser penser. Alors que, dans le cas français, 2012 se profile lentement mais sûrement à l'horizon et qu'ailleurs d'autres échéances électorales se dessinent, les associations rivalisent d'ingéniosité pour rester visibles alors que les occasions se font rares. En effet les futurs candidats multiplient les prises de paroles et tirent de fait à eux toute la couverture médiatique disponible. Aussi, les associations n'hésitent pas à se placer sur ce terrain en empruntant tout simplement les codes du marketing politique.
Premier exemple, la vraie fausse campagne de Victor Izraël, vice-président sortant de l'Institut national du cancer et président fondateur de l'Aprec (Alliance pour la recherche en cancérologie), qui a beaucoup fait parler d'elle ces derniers jours. Il faut dire que tout avait été soigneusement organisé par l'agence Euro RSG qui a créé un véritable buzz autour de ce candidat mystère en postant à plusieurs reprises sur Youtube des vidéos teasing avant de livrer celle-ci, qui explique la démarche du professeur :
S'il faut reconnaitre à travers ces campagnes la capacité des associations à adopter les règles de la rhétorique politique pour se faire entendre, encore faut-il savoir ce qu'il en restera vraiment dans l'esprit des potentiels donateurs une fois le buzz passé. En effet on reproche souvent aux politiques de donner dans le spectaculaire, le coup médiatique, au lieu de poser les vraies questions, de proposer une vision à long terme et une réflexion en conséquence. Les associations ne risquent-elles pas de rencontrer le même travers et, en suivant, de se tromper de cible en choisissant les mêmes approches? Le débat n'est pas clôt...