Commerce équitable
Du 14 au 29 mai c'est la 11ième édition de la quinzaine du commerce équitable. L'occasion pour nous d'en savoir un peu plus sur son origine, son fonctionnement et sa labellisation !
Si tout commence dans les années 50, il faut pourtant attendre 2001 pour que FINE, réeau informel des acteurs du commerce équitable s'accordent sur une définition commune de celui -ci : "Le Commerce Equitable est un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l'objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du Commerce Equitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel. »
La France raccroche les wagons 4 ans plus tard, avec la loi du 2 août qui reconnait officiellement le commerce équitable.
Mais ces beaux principes sont-ils réellement respectés? Les produits dits "équitables" et estampillés comme tels se sont multipliés ces dernières années, et ont fini par perdre le consommateur tandis que dans le même temps, certaines critiques visaient directement des acteurs reconnus de ce commerce. Pour mettre fin aux polémiques, un système de garanties a été mis en place. Concrètement, un commerce a le droit l'appellation équitable s'il respecte une de ces trois conditions:
- labellisation des produits: la matière première achetée a répondu en amont de sa production à un cahier des charges précis. On reconnait ces produits grâce aux labels, notamment le plus connu d'entre eux Max Havelaar.
- la reconnaissance des structures : ce sont des intermédiaires dont le fonctionnement est totalement équitable. C'est par exemple le cas d'Artisans du Monde, réseau de distribution associatif et militant.
- La labellisation de filières : Un opérateur conventionnel s'engage à respecter les critères du commerce équitable alors que lui-même n'est pas spécialisé dans ce type de commerce. En échange il peut apposer le label "commerce équitable" sur les produits conçus de cette manière.
Malgré un développement conséquent ces dernières années et une sensibilisation plus forte des consommateurs à se tourner vers ces produits plus éthiques et plus respectueux des hommes et de l'environnement, les chiffres du commerce équitable restent modestes. Certaines études estiment que sa part du marché est de 0,1%...Néanmoins, ce petit pas bénéficie déjà à 1,5 million de producteurs et travailleurs en Afrique, Asie et Amérique Latine, soit environ 8 millions de personnes avec leurs familles. De quoi poursuivre les efforts !
Quelques illustrations pour mettre ce court exposé en perspective :
Image tirée du site
Pour être totalement calé sur le sujet, consultez cette plaquette, éditée par la Plate Forme pour le Commerce Equitable