Gaz de schiste, quel danger?

Publié le par cultivezvotrejardin.over-blog.com

La loi votée hier à l'Assemblée nationale concernant les gaz de schiste a largement été débattue dans et en dehors des couloirs du Parlement. La Gauche et les Verts se sont abstenus, considérant que cette loi anti-fracturation n'allait pas assez loin.


Retour en arrière pour bien comprendre les termes du débat... Le gaz naturel représente aujourd'hui le quart de l'énergie consommée dans le monde. Les réserves sont, comme toutes les ressources naturelles, concentrées dans quelques pays, essentiellement le Moyen-Orient et les pays de l'ex-union soviétique. Compte tenu de la demande mondiale, les prix ne cessent de s'envoler, et c'est là qu'intervient le gaz de schiste. Forme de gaz naturel, son exploitation a permis aux Etats-Unis, qui se sont lancés dans l'aventure au début des années 2000, de stopper l'envolée des prix. Désormais, le gaz de schiste, compte pour la moitié de la production américaine. Voilà pour ses avantages. Passons aux inconvénients sans plus tarder.


http://www.7ecologique.com/blog71/public/gaz-de-schistes-les-2-autocollants.pngLe gaz de schiste est du méthane piégé dans la roche sédimentaire qui l'a fabriqué. Ces couches sont situées en général à 2 000 mètres de profondeur. Pour pouvoir les atteindre et les exploiter, on a donc recours à la technique dite de la fracturation et c'est là que le bât blesse. Cette technique est en effet  hautement émettrice de CO2, et très consommatrice d'eau : entre 10 000 et  20 000 mètres cubes pour un forage. Par ailleurs, les additifs injectés dans la roche  pour faciliter ces forages risquent de passer dans les nappes phréatiques et donc de contaminer les eaux souterraines qui servent à alimenter les réseaux d'eau potable...Les associations n'ont donc pas tardé à se mobiliser pour attirer l'attention des parlementaires et du public sur les dangers de cette exploitation.


Au départ le gouvernement semblait favorable à une interdiction complète. Au vu des arguments présentés et des études scientifiques, il se prononcait pour l'abrogation des permis d'exploitation délivrés. Finalement, il est  revenu sur ses pas et le texte passé hier à l'assemblée va bien en deçà de ce qui était prévu : les entreprises devront juste fournir la preuve qu'elles n'utilisent pas de techniques susceptibles de trop nuire à l'environnement... On comprend pourquoi le texte a provoqué la colère des écologistes. José Bové a ainsi affirmé que le "gouvernement s'est couché devant la pression des industriels".

 

 

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